mercredi 12 octobre 2011

Die poetische und politische Golden Shower

Und der JB, der genau wie Marcel (Proust) früh schlafen ging (Zitat: "Lange Zeit bin ich früh schlafen gegangen." — und hiermit eröffnete sich, ja, spritzte sich aus für die sämtliche frantsösischö Unterrichts- & Akademikerwelt eine unversiegbare Quelle von Glosen & Interpretationen), ist also früh… aufgestanden. Früh eingeschlafen und früh aufgestanden um sich sofort mit seinem ganzen Körper in die Arbeit reinzuschmeissen. Momentan übersetzt der JB das dritte Buch der Reihe Ingvar Ambjørnsens über Elling, und genau die Passage, wo Elling sein erstes Gedicht schreibt:

Auf norsk:
Vi fant henne i trappen / Håret / En sort ravnevinge som vinden slo / mot det uvaskede linoleum. / Vi la henne på sengen / og så at englene hadde besvangret henne.
© Ingvar Ambjørnsen for den norske versjonen
Auf doitsch:
Wir fanden sie im Treppenhaus / Ihr Haar / Eine schwarze Rabenschwinge, und der Wind / Schlug sie gegen das ungeputzte Linoleum. / Wir legten sie aufs Bett / Und sahen: Die Engel hatten sie schon geschwängert.
© Gabriele Haefs für die deutsche Fassung
Auf frantsösischö:
Nous l’avons trouvée dans l’escalier / Sa crinière / Une aile de corbeau, jais, que le vent frappait / contre le linoléum toujours sale. / Dans son lit nous l’avons allongée / pour découvrir que les anges l’avaient déjà fécondée.
© Jean-Baptiste Coursaud pour la version française

Also dachte der JB poetisch: "Boah, krass ey… Die lyrische Schöpfung ist verdammt nochmal überall!"

Und mit dieser penetranten empirisch gemachten Feststellung ging der prosaischer JB weiter prosaisch agieren. "Weniger müssen müssen", verspricht eine gewisse u.a. im Zug plakatierte Werbung, die für den JB immer ein sinnwidriges & vernunftwidriges Rätsel verblieb. Und während er da sass und eine zweite wenn nicht dritte penetrante empirische Feststellung machte (2) die Quelle, egal jetzt welche, war unversiegbar; 3) die Reklame war ein wandernder Unsinn), konnte er noch dazu konkludieren, dass die lyrische Kreation tatsächlich überall lauerte, selbst dort, und nicht nur das: aber dass das alles eigentlich einen grossen und einzelnen Zusammenhang bildete. Und dann, dann, ja, dann machte er eine vierte penetrante empirische Feststellung.

Es wurde nämlich so.
Der JB sass und las das Fanzine Commybastards (dank G — einen schönen guten Morgen, G!). Der JB musste also und musste währenddessen das Interview der badenwürttembergischen Oi-Band Produzenten der Froide lesen. Denn nicht nur hatte er sich letzte Woche durch einen elektronischen & skinheadischen Konsumladen folgendes neu entdecktes T-Shirt bestellt:


Aber da und dort, als er sass und las und musste, erfuhr der JB zu seinen Erstaunen und Freude Froide (der JB ist normalerweise weder geübt noch speziell verliebt in Oi, sondern in Ska), dass das Logo eigentlich ein Lied von Produzenten der Froide war. Und nicht nur das, aber auch folgendes:


Also dachte der JB wieder und genauso poetisch: "Boah, krass ey… Die lyrische Schöpfung ist verdammt nochmal wirklich überall!"
Aber nicht nur das.
Denn der JB musste eine fünfte (diesmal sehr) penetrante empirische Feststellung machen. Nämlich: das Glied ist politisch. Commybastards behauptete dass "das Urinieren eine unpolitische Tätigkeit" sei, aber das stimmt gar nicht! JB wiederholt mit anderen Worten:
Der Puller ist politisch.

Der JB musste sich sofort schämen.
Nämlich: er hätte das wohl schon wissen müssen (auch weil er nicht weniger müssen müssen will). Denn er wusste schon, dank dem frantsösi(sehr)schön schwulen Aktivist (und da haben wir die lyrische Kreation, die unendlich überall lauert) Guy Hocquenghem, dass das Gesäss auch politisch sei. Das hatte der in 1988 von den Folgen von AIDS verstorberne Schriftsteller schon damals in seinem 1972 erschienenem Essay Das homosexuelle Verlangen, geschrieben:
Mein Arschloch ist revolutionär.
Also mit anderen Worten:
Mein Popo sowie mein Puller sind politisch.

Und mit dieser sechsten penetranten und empirisch gemachten Feststellung kann der JB und seine lieben keinen Freunde zu der lyrischen Kreation zurückkehren und diesmal das Gedicht der Partisan der Froide singen:
White Power / Golden Shower / Ich piss dir ins Gesicht / So muss das sein

Und damit zurück nach Dammburg, øøø, pardon… nach Hamburg.

lundi 10 octobre 2011

"Sing mit mi!"

Et JB, qui en ce lundi matin s'est réveillé dans un Berlin gris et pluvieux et a priori glacé, s'est exclamé in petto: "Oh naaan…" Et pourtant si. Et non content de se désoler de la météorologie, il découvre des pneus électroniques abracadabrants qui ne lui donnent qu'une envie: regagner illico le lit. Ce qu'il ne fait pourtant pas, en bon soldat vaillant.
Et il a eu raison.

Puisque, au hasard de ses pérégrinations internénettiennes, il est tombé, grâce à ARTE, sur les Portraits chantants d'une artiste française résidant à Strasbourg, Celine Trouillet, laquelle, dixit, "réalise des portraits vidéos où la voix, le chant et la marginalité sont les éléments centraux".
L'idée est pour elle de demander à des quidams de réinterpréter des chansons connues. Et elle ne le demande pas à n'importe qui, elle le demande aux femmes. Elle précise:
Tous les films évoquent l'ambiguïté de la situation actuelle des femmes dans un contexte, en France comme ailleurs, dans lequel la culture, l'identité et les a prioris de chacun de nous sont de plus en plus assujettis aux ambiguïtés et incertitudes qui sont le résultat des changements radicaux dans le paysage social d'aujourd'hui.

Parmi les trois portraits qui figurent sur le site d'ARTE, l'un a particulièrement retenu l'attention de JB. Puisque la chanson, le tube interplanétaire de Gloria Gaynor, I Will Survive, est chanté en… alsacien! Quoi de mieux pour le blog tatoué et fumeur qui s'intéresse à la langue et aux langues?
La chanteuse s'appelle Isabelle Grussenmeyer et c'est elle qui a "adapté" les paroles en alsacien.

On regarde, c'est géant — puisque, de toute façon, on commence toujours mieux une semaine avec une pincée de féminisme.
Un dernier mot: la seule phrase que JB grosso modo comprend du texte alsacien est cette invite "Sing mit mi" qui signifie "Chante avec moi". Ce que tous les petits amis de JB fera avec ladite Isabelle.

jeudi 6 octobre 2011

Le Prix Nobel de littérature en live!

A y est. JB est prêt. Clopes et café sont à portée de main. Blogger s'affiche sur l'écran de droite face aux yeux myopes de JB tandis que, sur l'écran de gauche, le site du prix Nobel est en ligne. JB va commenter la remise du prix Nobel de littérature 2011.

12h35:
Tandis qu'un compte à rebours annonce au spectateur que, dans 00:22:32… 31… 30… 29… etc., le nom du lauréat ou de la lauréate sera connue, un écran diffuse en live interplanétaire la salle des pas perdus du Comité Nobel. Derrière un voile grisâtre sur lequel s'affiche "Announcement of the Nobel Prize if Literature", on distingue des gens, des journalistes à n'en pas douter, qui font le planton devant une porte fermée. Aha, se dit-on, c'est donc derrière que les membres du Comité Nobel sont réunis en conclave. Suspense…

12h39:
Cependant qu'on attend toujours, une musique d'ascenseur pseudo-planante et surtout irritante est censée tenir le spectateur en haleine.

12h41:
Against all odds, comme dirait James Bond, la presse suédoise ne donne plus le poète syrien Adonis comme grand vainqueur, mais plutôt la franco-algérienne Aïssa Djebbar, le Hongrois Peter Nádas (et JB serait bien content si c'était lui) ou le poète suédois Tomas Tranströmer — mais lui aussi est annoncé grand vainqueur tous les ans, alors… Nulle part JB ne voit apparaître le nom de Paolo Coelho, ce qui est un petit scandale en soi.

12h46:
Toujours rien sur la retransmission en duplex depuis Stockholm. Pff… JB a le temps de continuer son ouvrage, lui qui se prépare une sortie de bain en crochet à l'aide de fils en motif domestos.

12h50:
Le Svenska Dagbladet trouve "toujours très étrange que les Américains soient toujours aussi bien côtés chez les brookers." Ce qui, pour le quotidien suédois, s'explique par le fait qu'ils soient "très productifs". Exit, donc, Joyce Carol Oates et Philip Roth. Et les Canadiennes voisines de suivre le même chemin. Adieu, donc, Margaret Atwood (elle aussi, ça ferait plaisir à JB qu'elle l'ait), Anne Carson et Alice Munro.

12h53:
Ah… Le voile gris vient de se dissiper… On distingue un peu mieux l'assistance. Mais la caméra étant en plongée, on aperçoit surtout des têtes et des cheveux. JB ne distingue aucun crâne rasé, et ça aussi c'est un scandale.

12h55:
Le compte à rebours des 5 dernières minutes a commencé… C'est insoutenable, la pression qu'ils nous foutent au Nobel. Heureusement que JB a ses sels!

12h56:
Il doit faire super chaud car quelqu'un s'évente avec ses feuilles. Ça c'est de l'information!

12h58:
La musique vient de s'arrêter. C'est imminent… Oh la la la la la la…

12h59:
Ça crie dans l'assistance, mais la porte est toujours fermé. Le compte à rebours indique 50 secondes!!!!!!! JB est complètement hystérique. Vite un sniff de sels!

12h59m50s:
La porte s'ouvre!

13h:
C'est Tomas Tranströmer!

13h01:
Les Suédois sont hystéros! Fallait entendre les vivats!

13h02:
Bon ben… a y est, quoi… C'est tout. Si. JB doit avoir dans sa bibillotèk des poèmes de TT. Minute, papillons…

13h06:
JB vient de retrouver un tuk sur TT dans son Histoire des littératures scandinaves, par Régis Boyer, où il est écrit:
(…) à travers elles [ses images], il [TT] cherchait à saisir le mouvement profond d'un cosmos que l'on porte en soi autant qu'on le contemple car ce cosmos témoigne de "l'énergie de Dieu / Déferlant dans les ténèbres".
Purée, on n'est pas rendus… (comme on dirait le patois de JB).

13h09:
Bon, Peter Englund, le secrétaire du Comité Nobel de littérature, vient de donner une interviou où il dit que TT écrit des machins magnifiques. Génial! En français, c'est le Castor Astral girondin et Gallimuche qui le publient. Et JB est bien content pour le Catsor Astral, tiens!

Allez, sur ce, JB va se sustenter en un mot. Il a de la hure qui l'attend. Babaille!