vendredi 5 août 2011

"where I can get my liberty"

Et JB (qui a commencé à ranger son bureau en prenant d'abord soin de son bien précieux: ses dictionnaires — il les a installés sur une étagère qui ne servait à rien), fixant ses orechiette en train de cuire, a soudain entendu un bruit. Franchissant le seuil de son balcon, ses yeux comme ses oreilles ont été attirés par deux bruits et deux spectacles époustouflants.
Les bruits: des criaillements d'oiseaux par dizaines et des bruissements dans les arbres.
Les spectacles: le ciel encore bleu clair dans l'obscurité et des dizaines et des dizaines de corneilles qui foncent dans les airs.
Qui viennent se réfugier dans la cour du palais socialiste de JB.
Forcément.
Elle savent en effet que le palais socialiste est un endroit paisible, où on ne veut de mal à personne (sauf aux faschos).
Quand, quelques minutes plus tard, JB passe au salon, il comprend l'effroi des corneilles. Côté Spree a lieu un feu d'artifice. Elles ont pris peur.
Et cela rappelle à JB qu'il a découvert cette semaine un morceau qu'il ne connaissait alors qu'il s'agit d'un classique. Instrumental. De 1970. De Jo Jo Bennett. Avec des notes de… violon et des… piaillements d'oiseaux. On écoute, c'est à tomber à la renverse.



Dans le même élan, JB apprenait qu'il existe également une version acoustique. Également avec le violon et les oiseaux. Interprétée la même année par Lloyd Jones. Quand JB l'a entendue, il est tombé dans les pommes. Tout était beau: la mélodie, les paroles, la voix, le phrasé et le timbre de cette voix. Là encore, on écoute.



Depuis JB l'écoute en boucle. Et c'est également en boucle qu'il va l'entendre, juché sur son vélo, rejoignant le nighter du Tommyhaus, tout en chantant: "Take me back to the land where I can get my liberty."

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