lundi 3 janvier 2011

Schoolgirls and other rude girls

Et, comme une promesse, une promesse pour la nouvelle année, le ciel au-dessus de Berlin s'éclaircit. Les surfaces bleues grandissent à chaque heure, la grisaille reflue, même les rayons du soleil déposent une lumière claire sur les carreaux des dix-neuf étages de l'immeuble face au palais socialiste de JB. Lequl, depuis son réveil aux aurores, a en tête la chanson des Schoolgirls, Sing & Shout, de 1964, produite par Prince Buster. On écoute, forcément - comme une seconde promesse:



Et, par curiosité, JB va vérifier l'étymologie latine du verbe promittere, qui signifie promettre. Et découvre à sa grande stupeur:


Capillum/barbam promittere: “se laisser pousser les cheveux/la barbe”.
C'est une blague! se dit JB qui n'a aucune envie de suivre l'exemple lexical qui lui est donné. Promettre, oui, ça JB veut bien. Mais promettre ça et de cette manière: non.

Du coup, JB repense à cette chanson de 1923, Elle s'était fait couper les cheveux, de Dréan, en se demandant si cela ne ferait pas une hymne pour toutes les skingirls (ou: renée - prononcer: [ɹiniː]). La chanson étant une hymne féministe, pourquoi ne serait-elle pas un hymne skinheadisant? Pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas, on lit un petit mot du Centre National du Patrimoine de la Chanson, des Variétés et des Musiques actuelles (qui dépend du Minstèèère de la Kultûûûre) à ce sujet:


On écoute la chanson d'abord, on reparle des renée ensuite.


Retour aux renée, donc.
Déjà, en août dernier, JB s'était interrogée sur l'étymologie du mot, un prénom substantivé (une antonomase, en rhétorique). Il avait cherché sur internénette mais n'avait rien trouvé sinon ça:


Il avait donc affiné sa recherche en indiquant "skinheads" et s'était réjoui, dans la version française de gougueule, d'avoir en première réponse, ça:


Réjouissant mais pas informant, si JB peut dire.
Il avait fini par abandonner, non sans demander conseil à G et à N - lesquels étaient bien en mal de lui répondre. Mais G n'avait pas manqué d'envoyer le visuel suivant à JB, et tous deux s'étaient forcément réjouis.


Face à cette énigme linguistique, on se quitte sur le bien-nommé Ruder Than You, composé en 1980 par The Bodysnatchers, un groupe de 2-tone composé uniquement de filles - dont certaines créeront ensuite The Belle Stars (remember??? "This is the sign of the times / Time to be alone"). C'est géant, l'orgue Hammond est à l'avenant et les filles chantent:
Long time now it is men only scene, we didn't skank so well but we were keen
Now rudeboys don't have it their own way,
Hey listen we have something to say!
Rudegirls...you better watch out
Rudegirls...now there's more of us about
Rudegirls...

Aucun commentaire: