lundi 31 janvier 2011

Le brouillard et la rébellion

Et JB, qui s'était couché hier soir en s'étonnant du brouillard épais qui rendait la visibilité quasi nulle, se réveille en constatant que ce même brouillard non seulement n'a pas quitté Berlin mais s'est également insinué dans sa traduction puisque le mot ouvre la première phrase qu'il doit traduire:
Dehors le brouillard est impénétrable.
De fait: plus la lumière s'intensifie, plus le brouillard s'épaissit. Le givre forme une second peau sur les arbres et les arbustes à tel point qu'on en viendrait presque à se demander si, par endroits, il ne s'agirait pas de neige.

Et si JB est réellement dans le brouillard, il ne sait pas s'il est symboliquement dans le brouillard et préfère de toute façon jeter un voile pudique sur cette question. Ce qu'il sait, en revanche, c'est que par un tour de passe-passe comme seul son cerveau emberlificoté sait lui en jouer, il se réveille avec Hangin' On, de Dame Patsy Todd dans la tête:



Et JB est doublement surpris d'entendre ce morceau sorti en 1969 dans sa tête compliquée qu'il ne l'a pas écouté depuis le 20/01/11, lui indique son mange-disques électronique. Cette chanson qu'il adore et qui est en fait une reprise de Just Enough to Keep Me Hanging on de Cher, qui date de cette même et grandiose année 69, année de révoltes et rébellions et révolutions puisqu'elle marque la naissance d'abord, en juin, à New York, de la première vraie révolte des homos; en Angleterre, celle de la culture skinhead (300 singles de reggae sortent outre-Manche en cette seule année!); enfin, dans la Rance, où le petit JB pousse son premier cri. Et il le pousse le soir tard sans savoir que, de l'autre côté de l'Atlantique, la police américaine fait un raid dans le bureau du parti des Black Panthers:


JB ne sait encore rien de tout cela ni que Angela Davis deviendra plus tard l'une de ses icônes. Grâce à l'INA, on la revoit dans un petit reportage dont JB a fait 4 captures d'écran, et pas n'importe lesquelles:





Toujours est-il qu'en cette année 1969, Patsy Todd fait une reprise de la chanson de Cher, que voici:



Et, 4 années plus tard, en 1973, David Isaacs offre lui aussi sa reprise, si douce et presque nostalgique, aux accents résolument reggae, produite par les Upsetters de Lee Perry:



Tant et si bien que, en se réveillant dans le brouillard mais avec une chanson sortie en cette année de rébellions, JB se dit qu'il commence bien la semaine: dans les révoltes. Sur ce, il souhaite une belle journée à tous ses petits amis.

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