mercredi 11 août 2010

Se récher (la gueule)

L'autre jour, grâce à la visite de sa sœur et de son beau-frère (sa sœur qui n'est pas sa sœur et qui n'est pas une fille non plus mais n'en demeure pas moins sa sœur - bref), JB a appris un nouveau mot. Un nouveau verbe. Une nouvelle locution:
se récher la gueule
Il adore.

Il ne connaissait pas: se récher la gueule.
Ça veut dire quoi?
Ça veut dire tomber, mais en s'égratignant, en s'éraflant (et pas forcément de façon séraphique).
JB va vérifier sur gougueule si la locution est très usitée.
Elle ne l'est pas. Mais JB trouve notamment ça:


JB est comme les enfants: il aime placer dans la conversation les nouveaux mots qu'il a appris. Ça tombe bien. Il traduit un livre pour enfants, un nouveau, Tonje Glimmerdal, de Maria Parr et là il aurait l'occasion de traduire (et c'est lui qui souligne):
Le sol est si glissant qu’elle manque de se récher la gueule à plusieurs reprises.
Sauf que, non. Ça ne va pas.
Ça ne va pas avec le style de l'auteur, ça ne va pas avec le personnage de Tonje, ça ne va avec rien, ça fait tache, c'est une fausse bonne idée.

Du coup, JB veut traduire:
Le sol est si glissant qu’elle manque de se casser la margoulette à plusieurs reprises.
Ça ça lui plaît. Ça c'est déjà mieux.
Sauf que, non. Ça ne va pas non plus.
Car quelle phrase vient après?
Sally aurait plutôt intérêt aujourd’hui à faire gaffe si elle ne veut pas se casser le col du fémur!
Ça fait deux fois se casser.
Du coup JB traduit finalement:
Le sol est si glissant qu’elle manque à plusieurs reprises de se ramasser un gadin. Sally aurait plutôt intérêt aujourd’hui à faire gaffe si elle ne veut pas se casser le col du fémur!

Ouais ça c'est bien. Ça fait de belles allitérations en S et en G et en F. C'est par-fait! On ne touche à rien.


Allez, on se quitte sur une chute. Celle des Pioneers, nos chouchous du moment qui chantent Dip and Fall Back. Du skinhead reggae, du vrai et du bon, avec même des sonorités mento.

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