samedi 27 février 2010

Les dictionnaires…

Parfois, les dictionnaires réservent des surprises savoureuses. Ou effrayantes, c'est selon. On se souvient de l'édition 1996 du Petit Robert qui, pour exemplifier le terme pédophile, donnait cette construction: "une lesbienne pédophile" (sic!). Il avait fallu la convocation du ban et de l'arrière-ban homosexuel pour que l'équipe du Robert fasse finalement amende honorable et expurge l'édition suivante de cet exemple lexicographique aussi nigaud qu'épouvantable.

À l'instant, je vais consulter la base ordnett.no, service mis à la disposition des traducteurs du norvégien et qui recense tous les dictionnaires monolingues ou bilingues de la langue norvégienne. Une mine, quoi. Je cherche donc l'adjectif nådig, et là, qu'est-ce que je trouve? Ça!


Outre l'inénarrable drôlerie de cette occurrence, on peut se poser la question suivante: Mais pourquoi diable Chichi vient-il tremper dans cette (énième) affaire? Le(s) rédacteur (s) de cette entrée venai(en)t-il(s)s juste de regarder à la télévision ou de lire dans la presse un reportage sur l'ancien (p)résident élyséen? Ou bien voulaient-ils se payer sa tête? Mais pourquoi? Est-ce un hommage déguisé aux effets rhétoriques dudit Corrézien? À son inénarrable façon de dépoussiérer des mots oubliés? On se souvient de son abracadabrantesque en 2000. Ou, un an plus tard, de son pschitt.
Néanmoins, en ce temps d'amnésie politique (pour prendre un seul exemple, qui se souvient de la sortie en 2005 de l'ancien ministre du Travail, le sieur Larcher, aujourd'hui casé à la maison de retraite des politicien(ne)s (il est président du Sénat), lorsqu'il associait polygamie et troubles dans les banlieues françaises?), où le peuple français garderait presque un souvenir ému de Chirac, on ne saurait que trop se rappeler cet épisode de 1991 où il avait la sortie suivante. Les rires gras dans la salle en disent long sur la xénophilie des participants et sont, peut-être, plus atterrants encore que l'horreur rhétorique elle-même.

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